Certains l'utilisent. Personnellement, j'en abuse
pas, sauf peut être en position crunch, sympa pour les rythmiques.
Mais bon, j'ai indiqué que le Big Lol GP2 guitar preamp est
un préampli polyvalent alors pas question de faire l'impasse là
dessus.
Si vous n'êtes pas arrivé ici par
l'intro allez y faire un tour pour voir
de quoi il retourne. Dans le cas contraire, vous
n'avez eu doit jusqu'ici qu'à du texte genre marketing accessible
à un large public. Maintenant, fini la rigolade, on met le fer à
chauffer et on attaque les schémas.
D'après le synoptique ci-dessus, rien
de plus simple n'est-ce pas. Il ne reste plus qu'à le décortiquer
étage par étage et relier les boîtes aux composants
sur le schéma.
Buffer
d'entrée
Il est réalisé autour de IC1A et IC1B.
L'impédance d'entrée est fixée par R8 à 470k.
Rien ne vous empêche de l'augmenter au besoin. Le gain est fixé
par 1 + R2/R3 soit 5.7, soit encore 15dB. Q1, commandé par
S1 met en oeuvre un filtre passe haut (bright) boostant de 11 dB
les fréquences aigües comme ci - dessous.
Notez au passage que Q1 réalise la commutation
d'un signal alternatif, ce qui est peu usuel, mais bizarrement, ça
marche. Lorsque S1 est ouvert, la base de Q1 est polarisée en inverse
(Vbe=-4V) de manière à ce que la jonction base-collecteur
ne soit pas polarisée en direct lors de alternances négatives
du signal d'entrée. Si vous trouvez que voici bien là une
usine à gaz pour pas grand chose ou que voulez faire des économies,
Q1 et son circuit de base peuvent être remplacés par un bête
interrupteur. En contrpartie, vous ne pourrez pas commander le Bright
par un signal logique comme on peut le faire à
la place de S1.
IC1B est un classique montage d'ampli op inverseur
qui permet le contrôle de gain de moins l'infini à +20dB.
Correcteur
basses / aigus
Rien de plus classique qu'un traditionnel Baxendall centré autour
de IC2A. Les aigus sont contrôlés par P3, les graves par P4.
La courbe de réponse est la suivante.
Les courbes verte, rouge et bleue donnent respectivement les réponses
du correcteur pour les positions maximum, milieu et minimum des potentiomètres
P3 et P4. Contrairement aux correcteurs que l'on trouve en hi-fi, la position
milieu ne donne pas une réponse plate. Ceci est du à l'asymétriue
entre R16 et R17 pour les aigus et R15 et R18 pour les graves. Si ça
ne vous plait pas ainsi, vous pouvez toujours prendre R15 = R16 = R17 =
R18 = 1k. D'autres valeurs plus faibles peuvent être utilisées
pour augmenter l'efficacité et les capacités peuvent être
modifiées pour changer les fréquences de coupure. Essayez
différentes valeurs jusqu'à ce que vos oreilles soient d'accord.
Quant aux miennes, elles le sont avec ce que je vous présente.
Correcteur
medium paramétrique
Ce circuit est constuit autour de IC2B et IC3.
Ok, je l'avoue, j'ai un peu pipeauté sur ce correcteur. Il n'est
pas paramétrique mais semi - paramétrique, à savoir
que le facteur de qualité n'est pas réglable. Les
courbes de réponse ci dessous sont pour des valeurs minumum et maximum
de P1 et pour des valeurs de P7 variant de 10k en 10k. A noter la courbe
"antilog" du double potentiomètre P7 qui risque ne pas être
facile à trouver (voir les notes à
ce sujet).
Le facteur de qualité peut être ajusté
en jouant sur le rapport C13/C33 et le gain/atténuation sur R45.
L'excursion en fréquence dépend des valeurs de R24, R25 et
P7.
Limiter
C'est ici, autour de IC4A qu'est réalisée
la distorsion crunch pour ce canal. Le gain nominal est fixé
à 6dB par R29/R33. L'écrêtage est réalisé
par des diodes de commutation de type 1N4148 ou 1N914. Essayez ce que vous
avez en stock et choisissez celles qui donnent le son que vous préférez.
Il est d'usage d'utiliser des diodes différentes pour rendre l'écrêtage
asymétrique (qui a dit zéner ?) et modifier le contenu harmonique.
A tester, des LEDs (ça se fait chez marshall) de différentes
couleurs : C'est plu joli à voir et, avec un peu de chance, à
entendre.
R30 permet d'ajuster la dureté de l'écrêtage.
Essayez aussi différentes valeurs. Si vous avez de la place sur
la face avant, remplacez la résistance par un potar.
Passe
bas
Il est réalisé autour des 2 amplis op de IC7 et est chargé
d'atténuer les harmoniques crados tout en introduisant une jolie
résonnance pour le plaisir des oreilles. Deux filtres sont en cascade.
IC7A réalise un passe bas du second ordre. C'est une structure
de Sallen & key décrite partout dans la littérature et
sur le web. Voici sa courbe de réponse. La fréquence de coupure
est assez basse mais elle est réhaussée par le filtre suivant.
IC7B est un filtre passe bas en double T ponté résonnant
(NDLR : putain, comment qu'il cause bien !) de pente 6dB/oct.
Le facteur de qualité est ajusté par P8. Les courbes
verte, rouge, bleue, jaune et violette sont pour des valeurs respectives
de P8 de 0, 22k, 47k, 100k et 220k. Dans le modèle que j'ai réalisé,
je ne l'ai pas sorti en face avant mais si vous avez de la place, ne vous
génez pas. J'en vois déjà qui vont me dire que je
suis idiot de coller C42 et C43 (de même que R53 et R54) en parallèle
alors qu'une capa de 4.7nF et une résistance de 11k feraient l'affaire.
Oui mais si on veut effectuivement régler le facteur de qualité
avec P8, il faut impérativement R53//R54 = R55/2 = R56/2 et C42//C43
= 2*C44 = 2*C45. Que ceux qui ont rigolé aillent me chercher des
capas de 4.4nF !
L'ensemble du filtre a une pente de 18dB/octave comme ci dessous,
c'est vous dire que c'est pas un modèle de mickey !
Moyennant les conditions énoncées précédemment,
la fréquence de résonnance est fixée par (2*pi*R55*C44)-1
de l'ordre de 3.5 kHz et la bande passante varie de 2.8 kHz à 4.5
kHz en fonction de la valeur de P8.
Sélection
clean / crunch
C'est ici qu'intervient pour la première fois le Big
Lol Switching basé sur le circuit IC6 qui est un multiplexeur
CMOS 4053 (ou CD4053
suivant les sources). La sélection clean/crunch utilise les entrées
X (pins 12 et 13)du circuit, commandée par un signal de niveau TTL
sur l'entrée A (pin 11). Si le signal de commande est à l'état
bas, le signal de sortie x (pin 14) est celui appliqué sur
l'entrée x0 soit le signal clean. Dans le cas contraire, c'est celui
appliqué à x1 soit le signal crunch.
Le signal de commande provient via J11 de la section logique qui permet
de commander la commutation d'une pédale comme de la face avant.
Le multiplexeur est alimenté en +/- 7.5V, ces tensions étant
obtenues avec les transistors Q2 et Q3, car la tension max entre Vdd et
Vee ne doit pas excéder 15V. Au cas où, D8 et D7 limitent
l'excursion du signal clean dans les limites du raisonable, à savoir
les tensions d'alimentation de IC6. Inutile de prendre cette précaution
avec le signal crunch, le limiter s'en étant
déjà chargé.
Volume
C'est à la portée d'un nourisson. Le
contrôle de volume est effectué par P6/IC4B et varie de moins
l'infini à 0dB. A noter au passage que IC4B sert aussi de
buffer pour le départ de la boucle d'effets (J6) et qu'on peut donc
contrôler la purée envoyée aux effets, ces derniers,
s'ils ont quasiment toujours un contôle du niveau de sortie, n'ayant
pas systématiquement un réglage de niveau d'entrée.
Boucle
d'effets
Le circuit de boucle d'effets permet de mettre en
service des effets, auquel cas il est possible d'ajuster le mix entre le
signal direct (dry) et celui délivré par les effets
(wet) ou de les mettre hors service. La mise en service / hors service
de la boucle est commandée par la carte logique via J10.
Comme décrit précédement,
le buffer pour le départ de la boucle d'effets (SEND, J6)
est centré sur IC4B . L'impédance de sortie est fixée
par R37 à 220 Ohms. Le buffer d'entrée pour le retour de
la boucle (RETURN, J7) est basé sur IC5A. L'impédance d'entrée
est fixée à 68k par R39 et le gain est unitaire.
Les signaux de départ (dry) et de retour (wet)
de la boucle aboutissent via R40 et R41 sur P5 dont le curseur, relié
à la masse permet d'ajuster le mixage entre les deux, lorsque la
boucle est active. Lorsque le curseur est au maximum, le signal Dry
est mis à la masse et inversement, lorsqu'il est au minimum, c'est
le signal clean qui est à la masse. Lorsqu'il est au milieu,
les gains sur les signaux dry et wet sont identiques.
Les signaux dry et wet , atténués dans des
proportions définies par le mix (P5), sont appliqués respectivement
sur les entrées z1 et y1. D9 et D10 servent, comme pour la commutation
clean/crunch à limiter l'excursion du signal
wet dans les limites des tensions d'alimentation du multiplexeur.
Le signal dry (direct) de départ d'effets est appliqué
aux entrées y0 et z0 via R36.
IC5B sert de buffer de sortie et additionne (en inversant) les signaux
présents sur les pins y et z du multiplexeur. Les entrées
de commande B et C sont reliées. De ce fait, le signal en
sortie de IC5B vaut (au signe et valeurs de gains près) y0+zo ou
y1+z1 soit dry (direct) ou dry + wet (mix).
Si malgré tous mes efforts, le fonctionnement de cet étage
reste obscur, refaites son schéma en virant IC6 et dans les deux
cas suivants :
1) B=C=0 => Relier R42 et R43 à la pin 6 de IC4B
2) B=C=1 => Relier R36 à la pin 6 de IC4B.
C'est plus clair non ? Non ? Ne vous en faites pas, ça marche
!
La sortie J8 est destinée à être reliée à
la carte de sélection des canaux. La sortie J9, à travers
une capacité de liaison permet de câbler
une sortie ligne (impédance de sortie 220 Ohms) du canal clair.
Main
frame | Introduction | Canal clair | Canal
Saturé | Sélection de canaux
Carte
Logique | Alimentations | Câblage
| Notes & Symboles | Schémas
| Démos | FAQ