Canal saturé

 
Ce second canal est certainement la partie du Big Lol GP2 guitar preamp qui se démarque le plus du tout-venat du commerce. Non pas que je crache sur les amplis du commerce. Il y en a d'excellents pour des pris raisonnables, notamment les Valvestate de Marshall.
D'une part, il y a l'overdrive à tube 12AX7, qui donne un son pas dégueu (ou franchement crado suivant le point d'où on se place). D'autre part, l'overdrive est suivi d'un étage de filtrage inédit (BLOF) qui permet d'obtenir une palette de sons différents impressionante et modulable avec une pédale.
 
Cliquer sur l'image pour les explications des différents étages
 
Le synoptique du canal drive ci dessus ressemble beaucoup à celui du canal clair, et pour cause, beaucoup d'étages sont communs. Jetez donc un coup d'oeuil au schéma.

Buffer d'entrée

Cet étage est centré autour de IC1. Il est semblable à celui du canal clair mais est réparti sur 2 amplis ops : IC1A est monté en suiveur et ne réalise que l'adaptation d'impédance en entrée (R2 = 470 k) alors que IC1B s'occupe de la préaccentuation (Bright).
Mais pourquoi mettre 2 amplis là où on ne' peut n'en utiliser qu'un me direz vous fort à propos ? Ben voilà, j'ai voulu chiader un peu de manière à avoir soit 2 entrées indépendantes (un instrument par canal), soit une entrée attaquant les 2 canaux. La sortie de IC1A qui n'est que la copie du signal appliqué à J1 est reliée à la prise Jack (à coupure) d'entrée du canal clair via J2 selon le câblage défini ici.
 

Correcteurs de tonalité

 Ils sont rigoureusements identiques à ceux du canal clair. Le correcteur baxendall  basses/aigus est construit autour de IC2. IC3 et IC4A réalisent le correcteur medium semi paramétrique.

Overdrive

 
Evidemment, ici il y a du nouveau par rapport au canal clair. La disto repose sur le tube V1 qui réalise 2 étages d'amplification, genre émetteur commun, mais à lampe. Même avec un gain (P6) au minimum, pas moyen d'obtenir un son propre, notamment du fait de la polarisation crado de V1B. De ce fait, le moins qu'on puisse dire est qu'on est sûrs de ne pas avoir un écrêtage symétrique.
Vu la tension d'alimentation de cet étage, il recommandé de faire attention où l'on met ses doigts quand on bidouille. Par ailleurs, les tensions de service des capas C14 à C19 devront être de 400V.
Le chauffage de tubes (6,3V) peut se faire en alternatif mais j'ai choisi de le faire en continu régulé pour réduire la ronflette. A cela, deux approches : Soit on considère que c'est ça le luxe, soit on c'est une solution élégante quand on ne trouve pas de transfo avec un secondaire de 6V3 ou 12V6 (2 filaments montés en série).

Volume

Le contrôle de volume est effectué par P7/IC4B et varie de moins l'infini à -20dB seulement, le niveau de sortie de l'étage à lampes  n'étant pas raisonnable, dumoins vu d'un ampli op.

Big Lol Output Filter

J'en suis tellement content - n'ayons pas peur des mots, FIER - de ce truc là qu'il a son schéma rien qu'à lui. D'ailleurs, dans ma réalisation, il a aussi un circuit imprimé pour lui tout seul.
Il est basé sur un classique filtre à variables d'état (state variable filter chez nos amis anglophones), filtre qui à des caractéristiques remarquables qui ont fait qu'on le trouvait en abondance il y a quelques années dans les synthétiseurs analogiques :
  Réglage indépendant de la fréquence de coupure, et du facteur de qualité. 
  Sorties passe bas, passe haut (2nd ordre, 12dB/oct) et passe bande (1er ordre) disponibles simultannément. 
 

Filtre à variables d'état

Le coeur du filtre réside autour de IC2, IC3 et IC4A. IC2 et IC3 sont des amplis à transconductance dont la grandeur de sortie est non pas une tension mais un courant proportionnel à la tension différentielle d'entrée. Le gain dépend du courant de polarisation (pin5). IC2-C4 et IC3-C5  réalisent donc des intégrateurs dont la fréquence de coupure dépend du courant de polarisation appliqué via R20 et R21. On obtient donc un filtre dont la fréquence de coupure est non seulement variable mais aussi dépend d'un courant et non d'une résistance, ce qui laisse envisager tout type de commande. Le facteur de qualité est lui réglé par P4, le maximum étant fixé par le rapport P4/R22. Au besoin, rien n'empècherait de remplacer P4 par un ampli à transcoinductance de manière à commander le facteur de qualité par un courant.

La sortie passe haut se trouve à la sortie de IC4A, le passe bas sur la source de Q1 et le passe bas sur la source de Q2. Q1 et Q2 ne sont que des adaptateurs d'impédance. A noter que les valeurs de R15 et R19 peuvent être ammenées à être modifiées de manière à obtenir une tension de source de 0V.

IC4B est un buffer de sortie qui recopie la sortie passe bas à laquelle on peut éventuellement additionner (suivant la position de S1) la sortie passe bande. J'ai prévu 2 entrées (J1 et J2). Au besoin, on peut en rajouter à volonté.

Convertisseur tension/courant

 
Comme on l'a vu au paragraphe précédent, la fréquence de coupure du filtre est proportionnelle à un courant. Comme il est beaucoup plus aisé de jouer avec des tensions plutôt que des courants, le signal de commande est une tension qui est convertie en courant par le circuit centré autour de IC1, Q3 etQ4.
Ce circuit effectue non seulement la conversion tension / courant mais réalise aussi une fonction exponentielle. La tension de commande principale est prélevée sur P1 qui règle donc la fréquence de coupure. A noter la capa C1 qui filtre la tension de commande, ce qui permet de n'avoir aucun crachouillement, même si P1 est le plus pourri des potars que vous avez pu trouver dans votre stock. P2 doit être réglé de maniére à fixer un courant minimal de commande, soit encore la fréquence minimale de coupure.
Une deuxième commande (entrée J1) est prévue pour moduler la fréquence de coupure avec une pédale (voir ici) pour faire un peu genre wah-wah ou tout autre dispositif (oscillateur, générateur aléatoire ...).

Indicateur de niveau

Les amplis à transconductance acceptent des tensions différentielles d'entrée de l'ordre de quelques millivolts pour fonctionner dans leur plage linéaire. Le facteur de qualité pouvant être assez haut, un petit ceircuit basé autour de IC5 permet de visualise le niveau du signal en faisant varier l'intensité lumineuse d'une led.
Le principe est simple : En fonction du niveau du signal, du gain de l'ampli IC5 (réglé par P3) et des seuils de diode, le rapport cyclique du courant qui circuile dans la led varie et donc, entraîne une varation de l'intensité lumineuse.
 

Boucle d'effets

La boucle d'effet est controllée par les circuits IC5 et IC6A. Le principe est exactement le même que pour le canal clair, en plus simple puisqu'il n'y a pas de commutation clean/crunch.

Buffer de sortie

Le buffer de sortie repose dsur IC6B et est en, tout point semblable à celui du canal clair.
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