Comme on a pu le voir dans les schémas précédents,
le Big Lol GP2 Guitar preamp requiert un nombre varié de
sources d'alimentations dont le schéma
est commenté ici.
+15v / -15V pour les amplis OP
+ 5V pour la carte logique
+ 6.3V pour le chauffage de la lampe
+ 275V pour l'overdrive à tube
5 tensions ; j'admets volontiers que je n'ai pas vraiment fait économique.
Les alims +15V, -15V et +5V sont tirées des notes d'applications
des régulateurs 7815, 7915
et 7805. Inutile de détailler
ici leur conception. Quelques détails pratiques cependant :
N'oubliez pas d'adjoindre des radiateurs aux régulateurs.
Le pont de diodes D12 devra supporter 2A efficaces, 1A pour D13 est suffisant
sauf pour la deuxième version de l'alimentation.
Les alimentations +275V et +6V3
sont plus inhabituelles et méritent qu'on s'y attarde un peu plus.
En outre, les probables difficultés pour trouver un transfo avec
des secondaires à 300V et 6V3 m'ont conduit à élaborer
un second schéma.
Le
primaire des transfos
Le 220V arrive via J1 et J3. S1 est l'interrupteur principal et il peut
être remplacé par un double inter pour couper simultanément
phase et neutre, ce qui est un gage de sécurité quand on
bidouille. Le circuit L1/C14 est optionnel et permet de filtrer les parasites
qui remonteraient du secteur.
Il peut avantageusement être remplacé par un filtre de ligne
qu'on trouve dans le commerce ou qu'on peut récupérer dans
l'alim d'un vieux (tout est relatif) PC qui part à la casse. S2
permet de raccorder ou non la masse à la terre, ce qui est préférable
au vu des tensions mises en jeu. Si le Big Lol GP2 Guitar preamp
est relié à un autre équipement lui même relié
à la terre, laissez cet interrupteur ouvert pour ne pas créer
de boucle de masse. Sinon, fermez le car il n'est guère raisonnable
de prendre le risque (extrêmement faible tout de même) de se
retrouver avec 275V sur les cordes de sa strat favorite. F1 est un
fusible lent qui protège l'ensemble de l'installation.
Alimentations
6V3
Cette alimentation sert à chauffer le filament du tube 12AX7.
Le chauffage peut être effectué en alternatif ou en continu,
peu importe, du moment que la lampe voie 6V3 efficaces. L'alternatif est
ce qu'il y a de plus simple mais présente 2 inconvénients
majeurs : Il faut trouver le transfo qui va bien et il y a un risque d'introduire
de la ronflette dans le signal audio. L'alimentation en continu est plus
coûteuse mais élimine les deux inconvénients majeurs
cités précédemment.
L'alimentaion +6V3 est réalisée avec un régulateur
de type LM 723 (IC1) auquel il faut
adjoindre un transistor (Q3) monté en collecteur commun pour fournir
le courant nécessaire. Le schéma est très inspiré
des schémas d'application du circuit intégré. Le transistor
utilisé est un General Electrics D44 qui risque d'être un
peut dûr à trouver. A défaut, prenez n'importe quoi
qui tienne au moins un ampère - ne lésinons pas, disons 2
ampères - et n'oubliez pas le radiateur car Q3 doit chuter de l'ordre
de 10V pour un courant de 300mA soit une puissance dissipée de 3W.
A ce titre, il n'est pas nécessaire d'avoir un transo délivrant
12,6V ; 9V seraient amplement suffisants et permettraient de moins torturer
Q3. P1 permet de régler la tension de sortie et R2 fixe la limitation
de courant à environ 700mA. Ceci est absolument nécessaire
car à l'allumage, quand le filament est froid, sa résistance
est faible et le courant consommé est très supèrieur
au courant nominal. Toutefois, il ne faut pas trop limiter ce courant car
sinon, le filament ne chauffera jamais !
Alimentations
275V
Toujours dans le but de traquer la ronflette et ne pas avoir à trouver
LE transfo qui délivre pile poil la bonne tension, l'alim +275V
est elle aussi régulée. Ainsi, tout ce dont on a besoin,
c'est de 300 VDC ou plus. Le régulateur, nettement moins commun
que pour les autres tensions, est basé sur Q1 et Q2 qui sont des
transistors haute tension (voir les datasheets).
Son principe est relativement simple :
Q2 sert de comparateur entre la tension de référence
appliquée sur son émetteur (+15V) et une fraction de la tension
de sortie appliquée sur sa base. Sil la tension de sortie augmente,
le courant de collecteur de Q2 augmente. Or ce courant étant drainé
via R9, son augmentation entraine une hause de la tension aux bornes de
cette résistance, ce qui a pour effet de diminer le potentiel de
base de Q1 et donc la tension de sortie. La boucle et bouclée.
R8 constitue la seule protection de cette alim en limitant le courant
de court circuit à 40mA. Si un court circuit a lieu, R8 devra dissiper
11W ! En d'autres termes, cette alim ne supportera au mieux qu'un
court circuit bref. Vous êtes prévenus.
R4 à R6 forment une résistance de 226k pouvant dissiper
330 mW. Elles peuvent évidemment être remplacées par
une résistance de 220k/ 1/2W. Pour terminer, P2 permet de régler
la tension de sortie. Faites attention où
vous mettez votre tournevis et vos mains : J'ai pris la chataîgne
la plus mémorable de ma vie (400 VDC) en effectuant le réglage
!
Sans
transfo 220V / 300V-6V3
Toutes les alimentations étant régulées, les contraintes
au niveau des transfos sont faibles. J'ai quand même prévu
une deuxième
version de l'alim pour ceux qui n'auraient pas au fond de leur grenier
un vieux transfo à récupérer. Il y a deux différences
notables.
Toutes les alims positives basse tension proviennent du même redresseur,
d'ou une augmentation (confortable) de C15. Prévoir du costaud pour
le pont de diodes D13 (mini 2A) et un radiateur conséquent
pour IC2 qui devra chuter une quinzaine de volts.
La haute tension est obtenue à partir d'un petit transfo 220V /
30V ou 220V / 2*15V monté à l'envers (source d'énergie
connecté au secondaire) car ne l'oublions pas, un transfo est réversible.
On obtient de ce fait aux bornes de C12 de lordre de 310V, ce qui est parfait.
A noter néanmoins que, si cette alim a toutes les chances de donner
satisfaction, je ne l'ai jamais testée. Faites
moi signe s'il y a un problème.